Histoire de "lutteurs"

 

 

Depuis plus de 18 mois, les sidérurgistes de Florange se  battent pour sauver leur usine. En hissant un SOS lumineux sur la colline d'Hayange, ils me renvoyaient à ma propre histoire, lorsque trente trois ans plus tôt, jeune enseignant dans le bassin de Longwy, je photographiais le SOS clignotant au sommet du crassier de Longwy. Depuis ce jour, j'ai continué à suivre l'actualité d'une crise qui n'en finissait pas.

Après les vallées de la Chiers et de l'Orne, c'est le tour  aujourd'hui de la vallée de la Fensch. Depuis plus de trente ans les sidérurgistes marchent dans la rue pour "gueuler" leur colère, se battent pour défendre leurs emplois, leurs familles, leurs vallées. Que nous reste-t-il de cette histoire? Les sidés sont ils les combattants du désespoir? Les perdants à tous les coups?  Des nostalgiques du passé?

Si le renoncement et la compassion sont des raccourcis simplificateurs pour expliquer à l'opinion publique qu'il faut de toute façon se résigner,   à bien y regarder, les femmes et les hommes qui décident de ne pas baisser la tête  sont avant tout porteurs d'une conscience et d'une fierté qui leur donnent la force de se battre. On les a appellé "les Longwy", les "Uckanges", "les Gandranges", aujourd'hui les "Floranges" continuent cette tradition de luttes*. Ils ont déjà marqués de leur empreinte l'histoire ouvrière de notre pays, et ils sont loin d'avoir perdus.

C'est cette histoire de "lutteurs" que j'ai envie de vous faire partager et qui sera  le fil conducteur de ce site avant d de déboucher sur  la productiond'un livre photos et textes. Mais chut! Je vous tiendrai  au courant au fur et à mesure de l'avancement du projet.En attendant, n'hésitez pas à me faire part de votre ressenti  comme de vos remarques en utilisant l'onglet "contact".

 

Amicalement

 

 

* Ils ne furent pas les seuls, chaque usine à eu ses moments de lutte,  comme les Pompey par exemple, mais n'étant pas historien,  mon témoignage s'arrêtera là où mon appareil photo...à mis les pieds.

 

 

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